1 février 2011

Broche dorée en filigrane



Cette broche, particulière par sa forme et sa finesse, est façonnée selon la méthode du "filigrane"

Ce sont de minces fils de métal, en or ou en argent, torsadés ou pas, soudés sur une plaque de métal ou entre eux. La filigrane produit un effet de « broderie ». L'orfèvrerie étrusque en usa depuis sa période orientalisante.

21 janvier 2011

Le damasquinage... quelle technique ?

Broche en "Tolède" dénichée dans une des dernières brocante
de l'Association Banana Juice à la Halle Martenot de Rennes

Ce type de bijou est dit de Tolède, mais pourquoi ? En orfévrerie, sont appelées de "Tolède" les pièces ouvragées selon la technique du damasquinage.La technique du damasquinage vient, comme son nom l’indique, de la ville de Damas, capitale Syrienne, dont les origines remontent au IVème millénaire avant J.C.

La damasquinerie est l’art de la gravure sur acier ou sur fer, dont les tailles reçoivent ensuite des incrustations d’or, d’argent ou de cuivre formant de riches dessins et mosaïques.
Le damasquinage est une pratique décorative arabe qui consiste à incruster des fils d'or ou d'argent sur des matériaux moins nobles mais plus durs comme le fer, le bronze, l'acier, la dalle, ou encore la porcelaine ; une pratique employée pour fabriquer des bagues, des bracelets, des broches ou encore des assiettes.
La technique du damasquinage vient, comme son nom l’indique, de la ville de Damas, capitale Syrienne, dont les origines remontent au IVème millénaire avant J.C. Cette technique du damasquinage consiste à enchâsser un fil de cuivre, d’or ou d’argent sur un support métallique souvent en acier ou en fer. On va creuser dans le support métallique et ciseler le dessin préalable à la pointe sèche ou à l’eau forte. Le fil une fois incrusté forme le motif décoratif, motif que l’on nomme une « damasquinure ».

Petit carnet en acier damasquiné. Epoque Napoléon III



On retrouve ici le travail des orfèvres dans le traitement des motifs, fins et précis sur l’acier damasquiné. Ce procédé fit la gloire de Tolède, et il est normal qu’il soit intégrer dans l’art du XIXème siècle, époque ou raffinement et beauté étaient à ce point de mise dans les arts décoratifs.


Détail du motif
Opérations de damasquinerie :
La damasquinerie consiste à incruster dans le métal des fils lisses ou torsadés en cuivre, en argent ou en or. L’objet en fer est chaudronné et limé pour supprimer les traces de soudure. L’artisan chauffe la partie à incruster, et, avec un couteau en acier dur, prépare son dessin par des hachures grossières. En passant à travers la flamme d’un réchaud à gaz, l’objet prend une couleur bleuâtre qui permet à l’artisan de mieux discerner le dessin qui sera tracé avec le fil dans la matière précieuse choisie. En ce qui concerne le procédé d’incrustations, il existe plusieurs manières :

- On peut simplement poser, en les fixant avec de la cire, les fils d’or et d’argent sur le dessin, en suivant scrupuleusement tous les détours, et, par la seule force du marteau, l’incrustation s’opère d’une manière suffisante; en pénétrant, le fil se soude au support.

- On trace de profondes entailles au burin, et on y introduit des fils métalliques plus forts; le marteau achève l’opération ; lorsqu’on a un métal moins dur que l’acier, le bronze par exemple, à damasquiner, on champlève le métal sur toute la surface de la figure à graver; on applique sur le fond une lame mince d’or ou d’argent, qu’on y fixe en rabattant au marteau les bords relevés des contours; puis on modèle les figures sur la feuille rapportée, au moyen des ciselets, des burins ou de poinçons à estamper.